On a tou.te.s fait ou été tenté de faire un régime !
On a tou.te.s dans notre entourrage, plus ou moins proche, quelqu’un qui a pratiqué un ou plusieurs régimes.
Dans notre inconscient collectif, il y a cette croyance, plus ou moins ancrée, qu’il est possible avec de la volonté de maitriser son corps par le contrôle de son alimentation
Il n’en est rien… ou alors… à quel prix ?
Nous vivons dans une société d’opulance alimentaire. Une société d’abondance. Et, en même temps, dans une culture du régime amaigrissant très puissante. Weight Watchers – Régime Dukan – RNPC (800kcal) – Régime hypocalorique – « Comme j’aime » – slim fast – natuerhouse – herbalife et autres rééquilibrages alimentaires… J’en passe des toujours pires !
Cet idéal minceur est totalement arbitraire et bien loin des critères génétiques majoritaires de l’espèce humaine. En effet, tout le monde n’est pas programmé pour faire du 36, et heureusement !
C’est en partie pour cela que les régimes sont inefficaces puisqu’ils partent du postulat faux que « tout le monde peut maigrir »
La deuxième erreur des régimes est l’idée que certains aliments seraient grossisants, donc devraient être interdits ou surveillés et que d’autres seraient amincissants et pourraient être consommés à volonté ou sans inquiétudes.
La 3ème erreur majeure repose sur l’idée que ce contrôle cognitif, cette surveillance ou ces privations d’aliments « dangereux » pourraient être maintenus durablement.
Arrêtons nous un instant sur l’erreur du contrôle cognitif appelé aussi restriction cognitive
Qu’est-ce que c’est ? C’est le fait de contrôler mentalement, en suivant des règles qu’on s’impose, ce qu’on peut ou qu’on ne peut pas manger dans l’objectif du poids.
Le grand échec du concept c’est qu’il nous propose de nous couper de notre spontanéité alimentaire
Quelques exemples de règles restrictives que vous connaissez tou.te.s et qui sont intenables sur du long terme.
Catégoriser les aliments en « bons pour mon poids » et « mauvais pour mon poids »
Envie de chocolat, mangez une pomme !
Trop faim ce soir, faites une soupe !
Un petit creux en matinée ? Buvez de l’eau !
Ne mangez pas de féculent, surtout le soir !
Consommez tel ou tel substitut de repas chaque midi !
Mangez des légumes à volonté !
Ect… Ect…Ect…
Malheureusement, aussi beau que cela paraisse sur le papier, se couper de son rapport spontané à l’alimentation c’est se couper de ses besoins.
Le régime c’est l’inverse de l’alimentation intuitive
1- La sensation de faim est diabolisée alors qu’elle est à la base de l’acte alimentaire
2- Le rapport émotionnel à l’alimentation est tout simplement nié, alors qu’il occupe aussi une place centrale dans l’acte alimentaire
3- On se trouve en conflit avec les aliments qu’on aime, souvent ceux qui font le plus sens dans notre culture alimentaire
4- Le plaisir de manger est bas voir inexistant alors qu’il devrait être au cœur de l’acte alimentaire
5- On s’arrête de manger de manière contrôlée sans se sentir forcément rassasié
6- Les émotions qui nous dominent sont la frustration, la culpabilité, la peur …
7- En voulant améliorer notre apparence physique, on entre en lutte avec notre corps et on le maltraite
8- L’activité physique est perçue comme une injonction de plus alors qu’elle devrait être source de plaisir
9 -Par peur d’être en mauvaise santé, on met sa santé en danger.
Ce tableau n’est pas tenable et cela n’a rien à voir avec la volonté, ce n’est juste pas tenable !
Alors fatalement, biologiquement, instinctivement, on « craque » sur ce qui est interdit et dans bien des cas foutu pour foutu on bascule dans l’autre opposé : l’excès.
C’est pour cela que la majorité des personnes qui démarrent un régime reprennent en quelques mois (ou années), tout le poids qui a été perdu au cours de ce sinistre rythme de vie.
Le cercle vicieux des régimes nous éloigne de + en + de notre alimentation intuitive. Il nous coupe de + en + de nos besoins
Mais les besoins ne sont pas des caprices ! Ils sont vraiment essentiels à la santé mentale et physique
Pourquoi regrossit-on après un régime ?
En parallèle de la restriction si impossible à vivre pour notre mental, le corps supporte très mal les variation d’apports énergétiques. A chaque privation il passe en mode « économie d ‘énergie » et dès qu’on remange un peu plus largement, il stocke le plus plossible. Tant et si bien que dès qu’on revient à une alimentation classique, il stocke encore plus d’énergie (sous forme de gras)
La phase de stabilisation si souvent mise en avant est donc un leurre complet.
Et c’est en partie ce qui explique qur, parmis les personnes ayant repris du poids (effet YOYO) après le régime, 40% d’entre eux reprend davantage de poids (effet YOYO ascendant!)
Vous l’aurez compris, le régimes sont incompatibles
avec notre psychologie humaine (pensez à toutes les périodes de famines que nous avons connus en des temps pas si éloignés)
avec la biologie humaine (le corps emmagasine de plus en plus de gras)
et non souhaitables dans une société d’abondance alimentaire
C’est donc bien la méthode qui provoque l’échec et non les personnes qui la pratiquent.